Contrefaçons & Saisies

Les produits de contrefaçon : détaillant en ligne Wish sous le feu de la critique

Le détaillant en ligne à la croissance rapide Wish est fortement critiqué pour avoir vendu des produits contrefaits. Cette situation s’explique notamment par le modèle de vente de Wish, qui repose sur la vente directe de produits à bas prix, principalement par des fabricants asiatiques.

Concurrence pour Amazon et Alibaba

Les plateformes en ligne telles que Wish vendent de plus en plus de produits de contrefaçon.

Après le géant de l’Internet Amazon, critiqué pour son rôle de « complice » dans le commerce de la contrefaçon, et le groupe chinois Alibaba, le détaillant en ligne américain Wish est également sous le feu de la critique pour la vente de produits pirates. La boutique du groupe américain ContextLogic Inc , estimé par Forbes à 8,5 milliards de dollars (environ 7,3 milliards d’euros), a connu une croissance rapide ces dernières années et, selon Forbes, compte plus de 300 millions d’utilisateurs. Ce chiffre inclut de nombreux clients d’Allemagne et d’Europe – Wish serait le quatrième site d’achat le plus populaire en Allemagne, devant Zalando ou Otto.

Wish s’appuie sur des produits à bas prix, qui sont vendus sur la plateforme par les fabricants eux-mêmes – généralement des entreprises asiatiques qui proposent des produits pour quelques euros. Les produits sont souvent expédiés depuis l’Asie directement au client final, qui les reçoit la plupart du temps sans l’emballage habituel du produit. Pour les utilisateurs de Wish, le faible prix proposé semble être le principal facteur.

Joan Porta, de la société de protection des marques en ligne Red Points de Barcelone, considère Wish comme l’une des dix plus grandes plateformes de produits de contrefaçon au monde. « Chaque semaine, nous trouvons des centaines, voire des milliers d’offres de produits de contrefaçon », explique Joan Porta sur Digitalcommerce360. En plus des plateformes comme Amazon, Alibaba ou eBay ainsi que les réseaux sociaux tels qu’Instagram et Facebook, des portails de commerce en ligne en pleine expansion, comme Wish, offrent de nouvelles méthodes de contrefaçon – et augmentent ainsi le risque pour les entreprises d’être victimes de copies illégales.

Pour Wish, le problème de la contrefaçon n’est pas complètement nouveau. En 2016, Peter Szulczewski, PDG du détaillant en ligne, indiquait que les fabricants chinois allaient être informés au sujet de la protection des marques. « Nous devons littéralement leur dire qu’on ne peut pas simplement mettre un logo Apple sur quelque chose et le vendre, c’est mal », déclarait Peter Szulczewski à TechCrunch à l’époque. La mesure dans laquelle Wish est affecté par la contrefaçon est illustrée par un procès intenté en mars par le label de mode Off-White contre 130 revendeurs Wish devant un tribunal de New York.

Le commerce en ligne de produits de contrefaçon demeure un défi majeur pour de nombreuses entreprises. Une enquête d’Europol a récemment mis en lumière la contrefaçon de produits et de marques sur les réseaux sociaux : en coopération avec de nombreuses autorités européennes, plus de 20 000 produits de contrefaçon ont été saisis.

Sources

Anti-Piracy Analyst / Digitalcommerce360.com, The Atlantic, FashionNetwork.com, E-Commerce News Europe

Article en coopération avec l'Anti-Piracy Analyst, édition de juillet 2018

Auteur

Dr. Steffen Scheibenstock, Int. Product & Market Manager chez SCRIBOS

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