Contrefaçons & Saisies

TheRealReal lutte contre les contrefaçons d'articles de créateurs

Le revendeur d'articles de luxe TheRealReal promet dans ses publicités de lutter avec rigueur contre le plagiat - mais les critiques l'accusent de ne pas tenir cette promesse : les contrôles d'authenticité seraient insuffisants et ne permettraient pas de déceler les contrefaçons.

Les clients ne pourraient pas avoir la certitude d'acquérir exclusivement des produits originaux

Il est reproché au revendeur d'articles de luxe TheRealReal de ne pas procéder à des contrôles d'authenticité efficaces de ses marchandises. Contrairement à la promesse de la marque, les clients ne pourraient pas avoir la certitude d'acquérir exclusivement des produits originaux, d'après la conclusion des investigations menées par l'organisation américaine de protection des consommateurs The Capitol Forum. Selon celle-ci, des contrefaçons pourraient être vendues par inadvertance, en raison des contrôles inefficaces qu'effectue TheRealReal.

Ce revendeur propose aussi bien en ligne que dans des commerces stationnaires, des articles de marque d'occasion, et s'annonce comme une source fiable en matière de produits de design et de luxe d'occasion. Ce prestataire originaire des États-Unis promet que l'authenticité de chaque article est minutieusement vérifiée individuellement avant la mise en vente. La société emploie plus de cent experts à ces fins. TheRealReal a dû admettre qu'une partie des produits était authentifiée par des salariés embauchés comme simples rédacteurs, lorsque le risque de contrefaçon était considéré comme faible.

D'après l'organisation de protection des consommateurs, la majorité des contrôles d'authenticité est en fait réalisée par des rédacteurs et non par des experts. Ces derniers ne seraient pas suffisamment formés et seraient soumis à une forte pression, selon The Capitol Forum. Il serait attendu des salariés qu'ils authentifient jusqu'à 155 articles par jour, ce qui ne permet pas de procéder à un contrôle efficace. Des reproches similaires ont été formulés également par la chaîne d'informations américaine CNBC, après avoir interrogé environ 40 anciens salariés de TheRealReal. D'après ses propres informations, la chaîne CNBC disposerait de documents prouvant le manque de fiabilité des contrôles d'authenticité et les quotas élevés imposés aux salariés.

Les récents reproches ne sont pas les premières inculpations à l'encontre de TheRealReal. Des designers se sont aussi déjà fait entendre. Ainsi par exemple la créatrice de chaussures Amina Muaddi a critiqué TheRealReal pour la vente de faux sur son site Internet : « J'ai été déçue de voir qu'un site Internet comme @therealreal vendait à un prix surfait une version contrefaite de la chaussure, que je n'ai jamais faite en version plate », a publié Amina Muaddi sur Instagram. Le fabricant français de produits de luxe Chanel Inc. a lui aussi déjà intenté une action judiciaire l'année dernière à l'encontre de TheRealReal, pour la vente de contrefaçons de sacs à main. Le procès est encore attendu.

 

Sources

Fashionista, CNBC

Article en coopération avec l'Anti-Piracy Analyst, Édition de novembre 2019​

Auteur

Emilie Bargueno, International Product Manager chez SCRIBOS

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